Revue ICAMAR 32
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Revue ICAMAR 32 – Mai 2023
Description
- 89 pages
- 3,15 Mb
Sommaire
Sommaire des Cahiers n°32 d’ICAMAR (parution en mai 2023)
Sommaire page 3
ÉDITORIAL – De la neurophysiologie aux neurosciences (Philippe Malafosse) page 4
LES RÉSUMÉS des Cahiers d’ICAMAR n°32 page 6
Trois lignes de résumé de chaque article d’ICAMAR n°32 page 6
ÉVOCATION D’ILLUSTRES ANCIENS : le Dr Magdeleine FRIMAT (1914-1993) page 8
(Laurent Holzapfel, Evelyne Holzapfel, Chantal Vulliez, Yves Rouxeville, J. Borsarello (†), Jocelyne Blanchon, Anthony de Sousa ; photos remises par Agnès Seugnet-Holzapfel)
INFORMATION D’IMPORTANCE page 24
Analyse critique de l’article de l’équipe Chen (Taïwan) sur le RAC (Stéphane Maugendre)
DOSSIER CONSACRÉ AUX TECHNIQUES DE SOINS POUVANT S’INSCRIRE DANS LES THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES (Yves Rouxeville) page 27
OBSERVATIONS ET CAS CLINIQUES INTÉRESSANTS page 44
Soins par Acupression auriculaire® dispensés chez une patiente hospitalisée en soins palliatifs d’Oncologie (Thuy Huyen Nguyen, Yves Rouxeville) page 44
Accompagnement en acupression auriculaire de deux cas de dermatite des paupières
(Angélique Thillaye-Toullec) page 46
Un cas de canal lombaire très étroit chez une personne à risque (Yves Rouxeville) page 49
Trois observations de patients impliquant les filtres Polaroïd (Y. Rouxeville, Y. Ipperti) page 52
Le fantôme du pêcheur (2 ans après) (Yves Rouxeville) page 55
De l’intérêt de l’anneau-test médicamenteux Naloxone (Yves Rouxeville) page 57
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (IA) et Chat GPT page 60
L’Intelligence artificielle, l’Auriculothérapie et la santé (Yves Rouxeville) page 60
Petite revue de presse sur le sujet page 63
LU DANS LA PRESSE page 66
INTERVIEW par l’Agence MCA page 75
CRITIQUE DE LIVRES page 77
De la chromothérapie à la médecine photonique (C. Curtit-Planchat) page 77
Terapia Auricular segun Nogier : en Espagnol et en Français (Pascal Vidal) page 79
ÉVÈNEMENTS page 81
Annonce du Symposium d’Auriculothérapie à Copenhague page 81
Annonce du Colloque d’Acupression auriculaire, le 9 décembre 2023 à Pau page 82
ICAMAR page 83
Contacts (adresses électronique des dirigeants) page 83
ICAMAR (administration et organisation, organigramme) page 83
REVUES PARTENAIRES : page 87
La revue HEGEL (revue à comité scientifique international, revue à comité de lecture) page 87
Les Cahiers de Biothérapie (revue à vaste comité scientifique et à comité de lecture) page 88
Le château d’Alba-la-Romaine (aquarelle réalisée par Mme. Isabelle Dumesnil) page 89
Éditorial
La neurophysiologie aux neurosciences
En ces temps là … Nous revisitions la neuro-anatomie et la neurophysiologie lors de séminaires de haute volée autour de Paul Nogier, pour les uns, ou de René Bourdiol, pour les autres. Quand il ne s’agissait pas des deux à la fois.
Nous avons eu la chance et le privilège de passer de l’empilage insipide de connaissances à une phase compréhensive transmise par des confrères passionnés et passionnants.
Les bases scientifiques ont servi de fondements à nos exercices, en nous permettant d’avancer tout en étayant nos arrières. La voie était ouverte, tracée et balisée.
L’embryologie faisait partie de nos fondements et nous y découvrions des trouvailles qui éclairaient nos cheminements. Quelques fois, en proie au doute, nous faisions machine arrière. « Car si nous ne savons pas toujours où nous allons, nous savons d’où nous venons » (Grand manuel de réflexothérapie).
Les choses ont évolué, rapidement, au rythme des accélérations de notre époque. Notre médecine n’échappe pas à la règle. D’ailleurs, elle nous échappe tout court. Pour se rassurer et donner du crédit aux néo-propos, de nouvelles terminologies se mettent en place.
L’orthographe, elle-même, a été modifiée depuis la réforme de 1990, par le conseil supérieur de la langue française, en accord avec l’académie française, dans le sens d’une simplification permissive laissant à l’auteur plusieurs options. Bientôt exit les règles d’orthographe classiques et le dictionnaire Larousse de français.
L’anatomie n’échappe pas à l’attaque. Elle a été déclinée exclusivement en latin pendant des siècles avant de passer d’une terminologie française classique à une nouvelle nomenclature qui, actuellement, fait autorité.
Adoptée en 1980, cette nomenclature officielle est entrée progressivement dans la pratique. L’intention initiale était bonne puisque son but était de réparer quelques erreurs de dénominations et quelques ambiguïtés, d’apporter plus de précisions sémantiques et de supprimer les éponymes. Dans une démarche de rigueur, la nomenclature actuelle a perdu la note poétique de sa devancière. Exit le nerf pathétique devenu le nerf trochléaire. Exit les noms propres attachés à un élément anatomique. Oubliés, par la même occasion, les grands maîtres auxquels nous devons tant de connaissances. Aucune reconnaissance.
C’est ainsi que l’astragale est devenu le talus et la trompe d’Eustache, la trompe auditive. Les vertèbres lombaires et sacrées se nomment désormais les vertèbres lombales et sacrales, dans la continuité des vertèbres cervicales et dorsales.
Neuro-anatomie et neuro-physiologie sont désormais regroupées sous le registre des neuro-sciences. Cette initiative présentée comme une avancée cachait en réalité une main mise de la nomenclatura pseudo-intellectuelle et surtout pas médicale sur ces entités. Chemin faisant une voie s’ouvrait. Aussitôt une faune disparate s’engouffrait dans cette aubaine politico-administrative.
Les neuro-sciences sont déclinées dans tous les genres. Le sport tente de les accaparer, l’éducation de les dompter, la médecine … poursuit sa réflexion et se contentera de la portion congrue qui lui sera laisser en pitance.
Quelle médecine allons-nous laisser à nos successeurs ? Les bases seront oubliées ou au minimum édulcorées, en tout cas elles verront leur noblesse égratignée. La technologie remplacera l’humain. Erreur, elle ne le remplacera pas : elle l’a déjà remplacé. En tout rien ne nous ôtera le plaisir que nous avons connu, d’apprendre, de comprendre et maintenant de transmettre. Quel bonheur de croiser de jeunes praticiens lors de nos congrès et de nos séminaires. L’espoir est là, la flamme vacillante n’est pas près de s’éteindre. Alors poursuivons notre mission de transmission de connaissances passées au filtre de nos expériences professionnelles. Car in fine, nous ne sommes pas jugés par nos pairs mais bien par nos patients, pour eux l’astragale restera l’astragale, la trompe d’Eustache obturée agressera toujours leur oreille moyenne et les lombalgies seront toujours l’expression de vertèbres lombaires en souffrance.
Dr Philippe Malafosse
Responsable de la commission des techniques à médiation réflexe du GETCOP